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Notes vagabondes - Page 5

  • L'Heure du Jazz n° 31 - Émission du 8 juillet 2022

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    Au programme du mois de juillet sur Radio Déclic, une Heure du Jazz consacrée à l'actualité du jazz vivant en Lorraine avec notamment la présentation du festival Boplicity (du 21 au 24 juillet), à Rambervillers et deux albums en provenance du Grand Est.

    CKRAFT : « Epic Discordant Vision » ; Back To C : « Le Roi Arthur » ; Pierrick Pédron : « Mr. Takagi » ; Fred Nardin Trio  : « I Mean You » ; Louis Sclavis  : « Conte d'un jour » ; Hirsute : « Irruption volcanique » ; One Shot : « In a Wild Way ».

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  • L'Heure du Jazz n° 29 - Émission du 6 mai 2022

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    Au programme du mois de mai sur Radio Déclic, une Heure du Jazz consacrée à l'actualité du jazz vivant en Lorraine avec la présentation de deux festivals : Vand'Jazz (du 2 au 22 mai), sous la direction de Nathalie Dassi et le Marly Jazz Festival (du 2 au 5 juin), dont le directeur artistique, Patrice Winzenrieth, était notre invité.

    Samy Thiébault : « Fighting Spirit » ; Daniel Humair Trio Modern Art : « Bleu Klein » ; Christian Jacob Trio : « Rolling and Shaking » ; Stéphane Belmondo  : « Seven Steps To Heaven » ; Julien Lourau  : « Westchester Lady » ; Pianoforte : « Chorinho » ; Stéphane Kerecki : « Rainbow's End ».

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  • L'Heure du Jazz n° 28 - Émission du 1er avril 2022

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    Au programme du mois d'avril sur Radio Déclic, une Heure du Jazz consacrée à l'actualité du disque et plusieurs incursions vers des formes très actuelles du jazz.

    Vincent Peirani : « River » ; Marion Rampal : « L'île aux chants mêlés » ; John McLaughlin  : « El Hombre Que Sabia » ; Claude Tchamitchian Quintet  : « Healthy Rage Part 2 » ; Alexandre Herer : « Fram » ; Lionel Martin : « La maison des autres » ; Binker & Moses : « Accelerometer Overdose ».

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  • Richard Gilly : Mémoire vive

    richard gillyOn ne peut pas dire que Richard Gilly aura saturé notre environnement musical en un demi-siècle. Ce longiligne jeune septuagénaire, homme sensible et musicien discret, nous livre en 2022 un huitième album, Mémoire vive. Celui qui, à l’aube des années 70, reconnaissait ne pas être un grand fermier n’en était pas moins un arboriste méticuleux de l’amour et des confidences faites au creux de l’oreille, dans la découverte du corps de l’être aimé. Cet homme-là est assurément toujours présent, préservé des vulgarités de l’existence et aimant comme au premier jour. Mais cinquante ans plus tard, le monde a continué de tourner, pris dans le tourbillon implacable de ses folies planétaires et de la cruauté insatiable des hommes. Oui, le monde a tourné, et bien mal. Restent néanmoins comme ultime bouclier les sentiments qu’on éprouve et offre à l’autre pour les déposer avec toute la délicatesse qu’impose une vie digne de ce nom. On pourrait trouver tout cela naïf, alors qu'il s'agit simplement de se présenter en être humain.

    En douze chansons courtes, Richard Gilly écrit un manifeste pour la Vie, sans élever la voix, avec ce minimalisme qui le caractérise depuis toujours. Chaque note compte, chaque parole est habitée. Sa « Mémoire vive » saigne des violences imposées par le terrorisme et les dictatures, ses « Bleus » ne sont pas des mots – même si un clin d’œil en forme de paradis perdus évoque ceux d’une autre chanson – mais sont imprimés sur les visages des femmes battues. Le temps qui passe, la mort qui vient (« Au large de Véga »), les injustices de la naissance (« Par la main que tu tends »), les innocents assassinés en masse (« Sans un cri »), l’exil des « Migrants » sont autant d’invocations qui nourrissent la poignante prière d’un homme pourtant non croyant (« Si t’es là-haut »).

    Comme à chaque rendez-vous avec ce chanteur bien trop rare, on entre à pas feutrés dans un clair-obscur existentiel. Parce que si les ténèbres contemporaines ont beau être chez lui la source d’un cri douloureux impossible à contenir, l’amour reste le trésor fragile qu’il faut préserver coûte que coûte, même sous le froid d’une pluie de « Septembre ». On en découvre le frémissement dans la lumière d’un matin pâle (« Les yeux ouverts ») et l’ivresse de l’oubli (« Je veux me perdre »), pour toujours (« Ad Vitam Aeternam »).

    Parfois, les mots s’effacent et vient un « Piano de mars », courte parenthèse instrumentale aux intonations « ambient » que ne renierait pas un Brian Eno.

    Une guitare, un clavier, un frisson de cordes ou quelques percussions de velours. Une voix qui chante et parle tout autant, retenue par ce qu’on devine être la pudeur d’un homme conscient. Mémoire vive, arrangé et réalisé par Hervé Le Duc, est un disque qui va à l’essentiel, sans artifice mais avec beaucoup de justesse. Ainsi est Richard Gilly, témoin de nos tourments, artiste différent. De ceux dont on se dit, aussi, qu’ils sont des compagnons de vie.

    Musiciens : Richard Gilly (chant, guitare) ; Hervé Le Duc (claviers, programmation, arrangements et réalisation).

    Titres : Septembre (3:00) | Mémoire vive (3:17) | Bleus (2:01) | Au large de Véga (3:21) |Si t’es là-haut (2:55) | Par la main que tu tends (3:17) | Ad Vitam Aeternam (4:22) | Piano de mars (3:10) | Les yeux ouverts (3:05) | Sans un cri (2:12) | Migrants (2:34) | Je veux me perdre (1:58).

    Label : Autoproduction (1er avril 2022)

    Rappel : la discographie de Richard Gilly

    Je ne suis pas un grand fermier (1971), Les froides saisons (1975), Portrait de famille (1977), Râleur (1984), Rêves d'éléphant (1993), Des années d'ordinaire (2002), Les contes de la piscine après la pluie (2015), Mémoire vive (2022).

  • Daniel Erdmann & Christophe Marguet : Pronto!

    daniel erdmann, christophe marguetL’un de mes camarades du magazine Citizen Jazz ayant préempté la chronique de ce disque avant même que j’aie eu le temps de cocher la case correspondante dans le grand tableau où s’affichent les nouveautés dont il faut rendre compte, me voici dans la douce obligation d’évoquer ici le plaisir d’écoute qu’a suscité instantanément chez moi cette nouvelle aventure discographique signée Daniel Erdmann et Christophe Marguet. Le saxophoniste et le batteur n’en sont pas à leur coup d’essai, loin de là. On se souviendra que leur collaboration remonte à une douzaine d’années et que c’est en 2014 qu’ils ont publié un magnifique disque en duo, Together Together. Une première flèche musicale décochée dont j’avais moi-même rendu compte par ici. Quatre ans plus tard, la paire franco-allemande récidivait avec bonheur, non sans s’être payé le luxe d’inviter à la fête deux géants de la contrebasse, Claude Tchamitchian et Henri Texier, à la faveur de Three Roads Home. Si vous ne l’avez déjà fait, ruez-vous sur ces deux disques, ils sont l’honneur du jazz vivant.

    Et les voici qui reviennent avec Pronto!, en quartet une fois encore mais dans une formation différente : Hélène Labarrière est à la contrebasse et Bruno Angelini au piano. Par le seul pédigrée de ces deux-là, on salive avant même d’avoir entendu la première note, d’autant plus que la photo de la pochette, à mettre au crédit de l’excellent Jeff Humbert, donne le ton, si vous me permettez cette expression. Voyez ces deux baigneurs, une fille et un garçon, des adolescents sans doute au bord d’une piscine : ils vivent probablement à notre époque, mais il y a ce petit je ne sais quoi dans la prise de vue et ce parti-pris de noir et blanc qui interroge sur son époque réelle. Autrement dit, il y a fort à parier que classicisme et modernité seront conjugués dans ce troisième rendez-vous. Ces jeunes sont nos enfants et regardent devant, prenons cette pose pour une métaphore qui nous rappelle que ces quatre équilibristes du jazz connaissent leur héritage tout en sachant défendre leur propre imaginaire et tisser une toile qui n’appartient qu’à eux.

    D’emblée, on sait que le pari est gagné. L’expression est de celles qu’on dira nobles, portée par un quartet acoustique dans sa formule reine ; les formes sont élégantes, rondes et majestueuses, offrant aux mélodies (Erdmann et Marguet se partagent comme toujours le travail de composition) un cadre qui les élève naturellement vers une douceur excluant toute mièvrerie. Il faut parler d’élégance, plutôt, avec des accents monkiens parfois (« Pronto Presto »). Le saxophone est droit, puissant sans être dominateur, porteur d’un grain qui est celui de la vie (« Elevation »). La pulsion de la contrebasse est nourricière, ferme et souple en même temps (« Tribu »). Le piano chante dans sa lumière harmonique, d’une brillance jamais clinquante (« Soir Bleu », de la contemplation au groove). Quant à la batterie, on en connaît depuis longtemps les subtilités mélodiques, entre frappe polyphonique et caresse motianesque, toujours multicolore (le jeu en retenue de « Avant la parole »).

    Tout cela peut sembler superlatif et pourtant, point d’exagération dans mon propos… Ce qui enchante dans Pronto!, c’est… le chant ! Qu’on me pardonne ce quasi pléonasme. On ne le dira jamais assez : même dans ses formes les plus libertaires, il y a toujours dans la musique de jazz une voix profonde qui fait entendre cet essentiel qu’est le chant, enfant naturel d’une « résistance poétique » et d’un cri plus ou moins contenu qui caractérisent le langage des musiciens. Et ce n’est sans doute pas un hasard si, de près ou de loin, l’ami Henri Texier semble parfois cligner de l’œil (écoutez l’introduction de « Tribu », par exemple), lui qui sait parfaitement ce que tout cela signifie. Et puis, prêtez une oreille à « DE Phone Home » : au-delà du clin d’œil à Spielberg, il est fort possible que sa petite ritournelle ne vous lâche plus d’une semelle. Avant de vous embarquer dans une échappée échevelée dont vous me direz des nouvelles. Tout le monde sur le pont, batterie en fanfare ! Que demander de plus ?

    Une bonne nouvelle ne venant pas forcément seule, il se trouve que Daniel Erdmann et Christophe Marguet, toujours avisés dans leurs choix, figurent au générique d’un disque tout aussi émouvant, aux couleurs parfois plus électriques (celles du violon de Régis Huby et de la guitare de Rémi Charmasson). C’est le nouveau petit bijou du quartet de Claude Tchamitchian dont le Ways Out est rien moins qu’éblouissant. Je l’évoquerai ailleurs. Il est tellement beau qu’il n’est pas simple de lui offrir les mots qui lui conviennent. Patience donc…

    Musiciens : Daniel Erdmann (saxphone ténor) ; Christophe Marguet (batterie) ; Hélène Labarrière (contrebasse) ; Bruno Angelini (piano).

    Titres : Numero Uno (5:29) | Tribu (5:25) | Elevation (6:06) | Hôtel Existence (6:23) | Pronto Presto (5:53) | Soir Bleu (7:58) | Avant la parole (8:06) | DE Phone Home (7:59).

    Label : Mélodies en sous-sol (25 février 2022)

  • Binker & Moses : Feeding the Machine

    binker, mosesDu côté de chez Citizen Jazz, publication de Feeding the Machine, cinquième album du duo britannique formé par le saxophoniste Binker Golding et le batteur Moses Boyd.
    « Ce disque radical et beau en même temps prouve à tout le moins l’existence Outre-Manche d’un passionnant laboratoire musical d’où émergent et grandissent des forces inédites ».

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  • Orchestre Franck Tortiller : Back To Heaven / Led Zeppelin Chapter Two

    franck tortillerDu côté de chez Citizen Jazz, publication de Back to Heaven, la seconde incursion de Franck Tortiller et son orchestre au pays de Led Zeppelin.
    « Franck Tortiller surfe avec beaucoup d’aisance et d’élégance sur un répertoire ici parfois transformé au point d’être méconnaissable, mais dont toutes les molécules ont été préservées ».

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  • L'Heure du Jazz n° 27 - Émission du 4 mars 2022

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    Au programme du mois de mars 2022 sur Radio Déclic, une Heure du Jazz consacrée à l'actualité du disque et une entrée en matière qui rend aux musiciennes la place qui leur revient dans le monde du jazz.

    Anne Paceo : « Here and Everywhere » ; Youn Sun Nah : « Endless Déjà Vu » ; Orchestre Franck Tortiller : « Achilles Last Stand » ; Avishai Cohen  : « Naked Truth Part 3 » Emler Tchamitchian Échampard : « Indécisions Part 2 » ; Mathias Lévy : « Origines » ; Dave Liebman Expansions : « My Favorite Things ».

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