Impressions Jazz n° 29 - Émission du 17 novembre 2023 (Spécial Paradis Improvisé)
Une émission spéciale pour ce vingt-neuvième rendez-vous d'Impressions Jazz. Elle est en effet intégralement consacrée à la collection (et au label) Paradis Improvisé, imaginée par Hélène Dumez. Cette amie des musiciens a invité quatorze pianistes amis à venir jouer et enregistrer sur son piano, rue Paradis à Marseille. Une double pléiade dont les disques ont été publiés au fil des mois deux par deux depuis décembre 2022 et qui va faire l'objet d'une publication sous la forme de deux coffrets.
Photo © Denis Desassis
Baptiste Trotignon : « My Little Suede Shoes » ; Laurent Coulondre : « Choriniño » ; Jean-Pierre Como : « Histoire courte » ; Simon Chivallon : « Le Sud » ; Alain Jean-Marie : « Morena's Rêverie » ; Bojan Z : « Mama Loya » ; Carl-Henri Morisset : « Fire Waltz » ; Thierry Maillard : « Le gendarme de Saint-Tropez » ; Grégory Privat : « Jour 4 » ; Éric Legnini : « Dolphin Dance ».
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L’idée trottait dans la tête de Lionel Belmondo depuis une quinzaine d’années. Lui, le musicien passeur, capable d’unir dans un même idiome des univers d’esthétiques très différentes – tels ceux de Lili Boulanger, Claude Debussy, John Coltrane ou Milton Nascimento – était habité du désir de célébrer la musique d’un groupe californien désormais mythique : The Grateful Dead. En écho au souvenir de tant d’excès psychotropes, des images kaléidoscopiques surgissent, réactivant la mémoire de concerts marathons où l’improvisation avait droit de cité dans un langage mêlant rock, folk, blues, country ou bluegrass. Les mélodies de Jerry Garcia sur les textes à forte teneur poétique de Robert Hunter ont porté pendant trente ans un groupe dont l’existence cessera au moment de la mort de son leader en 1995. Fort judicieusement, le répertoire ici sélectionné fait appel aux dix années les plus créatives de l’aventure et c’est un groupe très motivé qui célèbre avec beaucoup d’à-propos, conservant toutes les trames mélodiques en les parant de couleurs actuelles. Dead Jazz Plays the Music of the Grateful Dead est bien plus qu’un hommage : c’est une déclaration d’amour, dont le sommet est « Blues For Allah » qui épaissit encore le mystère de la version originale.