Pascal Schumacher : SOL
Après différentes expériences en groupe, le vibraphoniste Pascal Schumacher a désiré tenter une nouvelle aventure, mais en solitaire cette fois, une expérience qu’il présente lui-même comme une nécessité. « Dans ces moments-là, tu peux être entièrement créatif, tout est permis, tu n’as pas besoin de te cantonner à ce qui est écrit ou joué à l’avance… Ce sont des moments que j’ai toujours adorés ». Le Luxembourgeois a pu se produire seul au Festival de Salzbourg en 2018 : « Durant ces concerts, je me suis senti plus libre que je ne l’avais jamais été auparavant ».
Suite logique de cette nouvelle expérience de laquelle Pascal Schumacher est ressorti comme ensorcelé, un disque enchanteur dont le titre parle de lui-même : SOL, qui a vu le jour sur le label Neue Meister. SOL est, comme on peut le supposer, un disque de l’intime mais surtout, il est l’occasion privilégiée de découvrir, s’il en était besoin, la dimension onirique, pour ne pas dire magique de la sonorité du vibraphone. Et voilà un recueil qui déroule une musique de l’isolement presque prémonitoire si l’on songe à cette étrange période de confinement que nous avons traversée au printemps dernier.
Au programme, quatorze compositions à découvrir dans la sérénité. Elles sont signées de Pascal Schumacher, à l’exception de deux reprises : celle de « Tearjerker » de Ryiuichi Sakamoto et « Tubular Bells » de Mike Oldfield.
[Album présenté dans L'Heure du Jazz n° 7 du 10 juillet 2020]
Pascal SCHUMACHER (vibraphone, glockenspiel, cloches tubulaires).